Une communauté nouvelle surgie dans la prière sous le souffle de l'Esprit Saint
Chants (format MP3)

Mission Fréjus-Toulon (juin 2010)

Pour donner suite à l'invitation de Mgr Dominique Rey, les Pauvres de Saint-François ont passé quelques semaines dans le diocèse de Fréjus-Toulon dans le cadre d'une mission qui a eu lieu du 3 juin au 1er juillet 2010. Les frères ont fait parvenir des nouvelles de leur activité aux amis et bienfaiteurs. La mission fut intense comme en témoigne le récit qui suit, lequel a été établi à partir de la correspondance des frères.

Chers amis et bienfaiteurs,
Que le Seigneur vous comble de sa paix!
Nous prenons quelques instants pour vous donner quelques brèves nouvelles. Nous aurions aimé le faire bien avant mais notre mission "marathon" a débuté dès notre descente d'avion à Marseille le jeudi 3, à 9h25 du matin, après un voyage agréable et sans anicroches.

 

Juin 2010 

(Vous pouvez cliquer sur la date
pour atteindre le rapport de cette journée.)

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 Description de notre lieu de résidence
(Bormes-les-Mimosas)

 

Juillet

Jeudi, 3 juin
Nous étions attendus par François, membre de la communauté de l'Emmanuel, et par Xavier, qui nous ont conduits à l'évêché de Toulon où nous avons participé à la messe et à un repas fraternel en plein air avec Mgr Jean-Yves Molinas, vicaire général du diocèse, et quelques prêtres et collaborateurs de l'évêque. Nous y avons rencontré aussi quelques jeunes qui appartiennent à des communautés nouvelles dont trois futurs prêtres chiliens de la communauté de St-Joseph Gardien, et quelques membres de la communauté Shalom. L'accueil a été joyeux, simple, permettant des échanges fructueux et une meilleure connaissance les uns des autres.
Le diocèse de Fréjus-Toulon est unique par la diversité des communautés qui la composent et par les différentes nationalités qui participent à la vie ecclésiale.[haut]

Vendredi, 4 juin
Vendredi, comme il n'y avait rien de prévu à l'horaire, nous avons profité de l'occasion pour nous installer, nous familiariser avec les lieux, faire quelques emplettes, quelques rencontres avec les gens du milieu. Nous logeons à l'accueil St-François, maison qui appartient à la paroisse St-Trophyme, dans le vieux Village de Bormes-les-Mimosas. Nous nous sommes rendus ensuite à l'église pour l'adoration eucharistique suivie de la messe à 18h30. À la demande du curé, le père Fernand Lopez, nous avons chanté trois chants pour l'adoration du Saint-Sacrement et nous avons ensuite chanté la messe. Après la messe, nous avons eu une petite rencontre fraternelle avec lui et quelques paroissiens.
Le diacre et futur prêtre José Ortuño, aidé de Leonardo, supervise les différents événements que nous vivons, le désir de l'Évêque étant de nous faire connaître son diocèse et les divers mouvements qui l'animent.[haut]

Samedi, 5 juin
C'est ainsi que nous avons, samedi le 5 juin, assisté à la messe des moniales de Bethléem, de l'Assomption et de St-Bruno qui sont au Thoronet, à environ 1h30 de voiture de notre résidence. Nous sommes donc partis très tôt puisque la messe débutait à 8h. Nous étions accompagnés pour nous guider et conduire par le futur père Hernan, supérieur de la petite communauté de St-Joseph Gardien. Nous avons pu rencontrer quelques religieuses et déjeuner avec le père Didier Hascoët, aumônier des sœurs. L'abbé Hascoët est celui que Mgr Rey avait envoyé comme émissaire et qui est venu chez nous en mission de reconnaissance durant une semaine au mois de mars. Durant une rencontre avec 2 des sœurs, nous avons pu échanger, prier et prophétiser pour la joie et l'édification de tous, le berger ayant toujours à cœur de faire goûter à nos hôtes les fruits de l'arbre de notre communauté, les fruits de l'Esprit Saint.
Au retour, nous avons fait un petit détour pour aller confier notre mission dans le Var à saint Joseph, qui est vénéré au Monastère La Font Saint-Joseph du Bessillon, à Cotignac, lieu où il est apparu à un jeune berger en 1660. Nous y avons rencontré plusieurs personnes, membres d'un mouvement international pour la défense de la famille et de ses valeurs. Dans la joie et la simplicité, nous avons échangé et, avant de nous quitter, nous avons chanté pour eux "Que Dieu nous prenne en grâce", ce qui fut fort apprécié.
Finalement, nous sommes rentrés à la maison à 23 heures, quelque peu fatigués, mais enchantés de cette magnifique journée.[haut]

Dimanche, 6 juin
Le lendemain, dimanche 6 juin, nous sommes partis encore très tôt pour nous rendre à la Cathédrale de Fréjus, à deux heures de notre résidence. Nous y étions attendus pour 10h. Nous y avons rencontré un prêtre québécois ordonné en 2007 par Mgr Dominique Rey, le père Louis Grégoire, qui est vicaire dans cette paroisse de Fréjus. Il fait équipe avec 5 autres prêtres, jeunes et dynamiques, dont le curé Patrice Guerre. Ils apportent à cette paroisse la fraîcheur de leurs cœurs dévoués et joyeux.
Dans l'après-midi, nous vivions avec Mgr Rey et quelques prêtres, la confirmation d'environ 50 jeunes enfants dans cette magnifique cathédrale de Fréjus, dont le baptistaire date du 5e siècle. La cathédrale était remplie et les enfants ont manifesté un recueillement et sérieux peu commun. À cette occasion, nous avons chanté à l'offertoire et à la communion. Après la cérémonie, nous avons eu l'occasion de faire quelques belles rencontres avec les gens de la paroisse, avec les jeunes confirmés, avec le jeune organiste qui nous a si bien accompagné et qui a accepté généreusement de le faire encore si l'occasion se présente, etc.
Ensuite, nous nous sommes rendus à pieds au presbytère qui est à quelques rues de la cathédrale, accompagnés de Mgr Rey, pour y partager avec lui et l'équipe paroissiale le repas du dîner (le souper chez nous) qui fut l'occasion d'un échange fraternel enrichissant. Nous y avons chanté la bénédiction du repas et un chant pour l'action de grâce. À la demande et suggestion de Monseigneur, nous avons ensuite prié ensemble pour les prêtres de la paroisse et pour le Conseil de l'Évêque, et les frères ont eu l'occasion d'exercer le charisme de prophétie pour l'édification et le soutien des cœurs.
Durant ces deux jours, Hernan a accepté généreusement de nous accompagner comme un fidèle ange gardien, avec attention et discrétion, à l'image de saint Joseph.
Depuis notre arrivée, deux voitures sont à notre disposition. Ce sont nos frères Yves et Christian qui assurent maintenant nos nombreux déplacements à l'aide d'un GPS mis aimablement à notre disposition par le frère Hernan de la communauté St-Joseph, Gardien.[haut]

Mardi, 8 juin
Mardi, le 8, nous étions à Toulon pour une rencontre avec la communauté brésilienne Recado qui est à la cathédrale. Nous avons pris le repas du midi avec eux, fait connaissance et témoigner de notre vie.
La communauté Recado est une communauté mixte d'origine brésilienne qui évangélise par le chant, l'animation et la catéchèse.
Durant l'après-midi, nous avons eu droit à une visite guidée de la cathédrale et à une petite promenade dans le Port de Toulon. Le père Philippe Cerisier est venu nous y rejoindre en compagnie de notre frère Jacques, berger.
À 18h30, nous chantions la messe à la cathédrale de Toulon près de laquelle demeure la communauté Recado.
À 20h, nous participions à une soirée de prière avec des jeunes du groupe de prière Spes, animée par les Pères de la communauté des Missionnaires de la Divine Miséricorde, à l'église Saint-François de Paule, près du port de Toulon. J'ai pu prendre la parole et les frères ont donné des paroles prophétiques à l'assemblée. Nous avons chanté "Que Dieu nous prenne en grâce" au début du temps consacré à l'adoration du Saint-Sacrement. Nous sommes revenus vers 23 h à la maison.[haut]

Mercredi, 9 juin
Le mercredi 9, nous sommes allés au bord de la Mer Méditerranée, au Domaine de Brégançon, avec le Père Didier Hascoët, qui était accompagné d'un prêtre camerounais en visite dans le Var pour l'été, et 2 frères chiliens de la communauté St-Joseph, Gardien. Les propriétaires du Domaine sont des gens admirables et pleins de délicatesses pour les prêtres et les religieux. Ils nous ont reçus comme de vrais serviteurs de Dieu. C'était une journée peu ensoleillée et très venteuse, mais nous avons pu profiter de la beauté des lieux et de la mer dont l'eau limpide est d'un bleu turquoise.[haut]

Jeudi, 10 juin
Le jeudi 10, nous étions attendus à l'Évêché pour une visite à la station de radio RCF (Radio Catholique Française) où nous avons rencontré le rédacteur en chef Yann de Rauglaudre qui nous as donné un aperçu de la mission de cette radio catholique généraliste. Ensuite, trois frères ont donné une interview d'une vingtaine de minutes qui sera radiodiffusée bientôt sur les ondes de RCF. L'interview servira aussi pour la rédaction d'un article qui paraîtra sur le site Internet du diocèse et dans la revue Église Fréjus-Toulon.
Ensuite, nous étions attendus pour déjeuner en compagnie de Mgr Rey, du Vicaire général Mgr Molinas et de quelques amis de l'Évêché. Ce fut une rencontre très cordiale, sans cérémonie, où nous avons pu échanger simplement et jeter un premier regard sur les modalités d'une possible implantation de la communauté dans le diocèse. À la fin du repas, Mgr Rey nous a demandé de prier pour quelques jeunes, présents sur place et en recherche de leur vocation, ce que nous avons fait sur-le-champ, demandant au Seigneur de venir parler au cœur de ces jeunes par la parole prophétique. Le Seigneur a même parlé à Mgr Molinas, v.g., à sa demande. Pour terminer la journée, nous nous sommes rendus au Séminaire de La Castille pour une brève visite de reconnaissance.[haut]

Vendredi, 11 juin
Vendredi 11 juin, nous sommes allés chercher à l'Évêché notre guide Léonardo pour nous rendre ensuite au Séminaire de La Castille où nous étions attendus pour la messe de 11h40. Nous y avons chanté le chant d'entrée, l'offertoire, le chant de communion et un chant à la Vierge à la fin de la messe.
Suivait le déjeuner avec les séminaristes et quelques professeurs. Nous étions au moins soixante pour le repas. Juste avant de commencer à manger, le Père Arnaud Adrien, Supérieur du Séminaire, m'a demandé de dire quelques mots pour présenter la communauté. Nos hôtes tenaient à ce qu'il y ait au moins un frère à chacune des tables. Ce fut une brève rencontre, mais intense. Brève puisque les séminaristes devaient reprendre les cours après le repas. Nous y avons témoigné des merveilles de Dieu, de l'agir de sa Providence.
Le site du séminaire, qui est un ancien Domaine, est grandiose et magnifique, situé dans une plaine, au milieu des vignes, entouré de montagnes. À la demande de Mgr, nous y avons visité une maison (en ruine) nommée La Richaude.
Après une brève visite du site, nous avons quitté pour rejoindre le Père Lopez à Bormes et nous rendre avec lui dans une résidence pour personnes âgées, tenue par l'Armée du Salut, pour y chanter la première messe d'inauguration de la résidence, à 16h.
Nous avons pu ensuite échanger avec les résidents, leur apportant la consolation d'une bonne parole, d'un sourire, d'une prière.
Après le dîner (souper) là où nous logeons, nous nous sommes rendus à l'église de notre paroisse (St-Trophyme) où nous avons animé une heure d'adoration au Très Saint Sacrement aux intentions personnelles de nos frères chiliens Hernan et Carlos qui seront ordonnés diacres par Mgr Rey le dimanche 27 juin.[haut]

Samedi, 12 juin
Samedi 12, en après-midi, nous sommes allés faire une magnifique promenade en montagne. Tout en haut, nous y avions une vue panoramique de presque 360 degrés sur la Méditerranée et les montagnes environnantes. Nous y avons aussi visité une vieille et pauvre petite chapelle dédiée à Notre-Dame de Constance et y avons rencontré quelques marcheurs avec qui nous avons prié et échangé.
À 18h30, nous chantions la messe dans l'église paroissiale exceptionnellement bondée puisqu'une trentaine de jeunes enfants y faisaient leur première communion. Ce fut un moment particulièrement réjouissant et nous avons pu échanger avec les jeunes et les paroissiens après la cérémonie.[haut]

Dimanche, 13 juin
Dimanche 13, une longue journée nous attendait puisque nous nous rendions d'abord à Cotignac pour la messe du "Pèlerinage des Mères de Famille à Notre Dame de Grâces de Cotignac" à 11h. Le départ était prévu pour 8h, mais un de nos accompagnateurs chiliens avait oublié son surplis à l'église et en avait absolument besoin pour servir la messe de Mgr Rey. Nous sommes finalement partis à 8h30 et nous sommes finalement arrivés à temps pour la messe. La foule était dense, il y avait du monde partout. Ce fut une expérience extraordinaire de pouvoir participer à cet événement d'Église qui réunissait au minimum 1200 mamans catholiques qui terminaient un périple de trois jours de marche et de prière. Pour cette messe de clôture du pèlerinage, toutes les familles étaient réunies et il y avait une multitude d'enfants. Il y avait aussi bon nombre de religieux et religieuses de différentes communautés, aux habits de différentes couleurs. Les gens venaient de partout à travers la France. Mgr Rey, qui présidait en compagnie d'une vingtaine de prêtres, a prononcé une "substantielle" homélie sur le sens chrétien de la maternité à partir du donné des Mystères Joyeux du rosaire.
Mgr Rey tenait absolument à ce que nous chantions quelque chose durant la messe et c'est lui-même qui est allé voir la directrice de chorale pour arranger le tout. Nous avons donc chanté à la communion "Retentit partout ta gloire".
Après la messe, il y avait un pique-nique et c'est Mgr Rey lui-même qui nous a conduits et nous a montré où nous installer pour manger tout en ne se gênant pas pour nous présenter et interpeller les gens à venir nous rencontrer, ce que plusieurs ont fait sans gêne. Mgr nous a demandé de chanter le bénédicité.
Durant le repas, Mgr a amené à plusieurs reprises des personnes pour que les frères prient et prophétisent pour elles. Nous voyons chez lui une audace peu commune et il nous manifeste une confiance et une ouverture qui nous réjouissent et nous obligent à la générosité.
Durant ce même repas, Joël et Edith, qui nous avaient généreusement accueillis à Thonon-les-Bains (France) en 2003, nous ont rejoints. La rencontre fut joyeuse et chaleureuse à travers la foule qui circulait. Nous avons pris une photo avec eux, Mgr Rey et les frères.
Ensuite, nous sommes partis vers 14h30 pour nous rendre dans le Haut-Var, dans l'extrême nord du diocèse. Nous formions un cortège de 4 voitures: en tête du cortège Mgr Rey avec un séminariste mexicain comme chauffeur, suivi de nos trois frères chiliens de la communauté de St-Joseph Gardien, et de nos deux voitures.
Après 2 heures de routes sinueuses et étroites en montagne, avec des vues magnifiques à couper le souffle, nous sommes arrivés chez le frère Raphaël, un ermite québécois, pour le prononcer de ses vœux entre les mains de Monseigneur et pour la bénédiction d'une petite chapelle qu'il venait de construire.
La chapelle étant toute petite, nous étions une quarantaine entassés à l'intérieur et il y avait une cinquantaine de personnes à l'extérieur. Monseigneur avec sa stature imposante et sa mitre touchait presque le plafond. Nous avons partagé le chant de la messe avec la Communauté "Eucharistein". À la demande du frère Raphaël, nous avons joué une pièce de flûte à l'offertoire.
Dans cette petite chapelle, l'événement était grandiose. Le frère Raphaël s'est consacré par les vœux pour 3 ans entre les mains de l'évêque, puis l'évêque a bénit la chapelle et consacré l'autel. Il a oint l'autel et, ensuite, des reliques de sainte Marguerite-Marie ont été incorporées à l'autel.
Après la cérémonie, nous avons pris le repas avec tous ces gens.
Pour terminer cette journée déjà bien remplie, nous nous rendions à la Communauté "Eucharistein", à quelques minutes de distance, pour une rencontre fraternelle et pour y passer la nuit. Nous avons échangé quelque peu avec les membres de cette communauté nouvelle et mixte, centrée sur la dévotion à la Sainte Eucharistie et dont les membres, qui sont des consacrés, accueillent des gens en difficulté. Ensuite, nous avons chanté les Complies et ce fut l'heure du coucher.[haut]

Lundi, 14 juin
Le lendemain, nous avons participé aux Laudes à 6h30, puis nous avons pris un petit-déjeuner frugal avec échange fraternel. Nous y avons rencontré des jeunes accueillants qui veulent servir Dieu et l'Église. Les rencontres se sont poursuivies jusqu'à la messe de 11h suivie du déjeuner. Nous sommes repartis vers 14h pour revenir chez nous pour le dîner.
Nous sommes arrêtés en chemin à Bargemon pour y visiter un presbytère. Nous y avons rencontré deux prêtres heureux dans leur vocation: le curé de la paroisse et le Père Forestier, fondateur de deux nouvelles communautés: La Fraternité du bon Pasteur et Les petites sœurs du bon Pasteur.[haut]

Mercredi, 16 juin
Mercredi 16 juin, nous sommes partis très tôt pour nous rendre à l'Abbaye de Lérins où vivent des moines Cisterciens. Nous nous sommes mis en route vers 7h30 pour une traversée vers l'extrême ouest du Diocèse, pour nous rendre à Cannes et y prendre le traversier de 10h, puisque l'Abbaye est située sur une île, dans la Méditerranée.
Après quelques erreurs de parcours et avec l'aide de quelques anges qui nous ont dirigés, nous sommes arrivés juste à temps pour prendre le traversier où était déjà entassée une foule de gens, jeunes et moins jeunes qui se rendaient en visite sur ce lieu chargé d'histoire et qui date des tout premiers siècles de la chrétienté.
Après une traversé d'une vingtaine de minutes, nous débarquions et, à notre surprise, nous étions attendus par le Père Gilles, prieur.
Nous nous sommes rendus à l'Abbaye où nous avons eu un échange chaleureux avec ce frère qui nous a fort bien entretenus sur l'histoire de la vie monastique sur cette île.
Nous avons ensuite assisté à la messe dans cette grande église abbatiale où les moines nous ont invités à nous placer au milieu d'eux dans le chœur. Le chant, qui est en français, est exécuté sur des tons byzantins.
Après une brève pause, nous revenions à la chapelle pour Sexte à 12h35. Suivait ensuite le repas au réfectoire, qui se déroule en silence alors qu'un moine fait la lecture et que d'autres servent avec la joie au visage. Après le repas, nous avons rencontré l'ensemble de la communauté pour un échange fraternel et joyeux, mais quelque peu court puisque nous devions revenir à la chapelle pour None à 14h30.
Ensuite, sous les bons soins du frère Marie-Cyprien, nous sommes allés visiter le vieux monastère fortifié, aujourd'hui désaffecté, qui s'avance sur la mer et qui s'impose par la grandeur de sa construction. La mer y était, ce jour là, exceptionnellement agitée, en raison du mistral qui soufflait avec une intensité constante, chassant définitivement les nuages des pluies torrentielles de la veille.
Après la visite et quelques salutations à nos hôtes, nous sommes repartis à bord du traversier de 17h encore une fois bondé et sur une mer joyeusement agitée. Nous y avons fait, comme à l'habitude, de nombreuses rencontres et échanges avec pèlerins et touristes. Deux enfants (chapelet au cou!) salués sur l'île ont tenu à ce que leur mère nous prenne en photo avec eux. Après un long voyage, nous sommes arrivés chez nous pour prendre le dîner vers les 21h.[haut]

Jeudi, 17 juin
Le lendemain, jeudi 17, nous nous rendions, à la demande de Mgr Rey, au séminaire de la Castille pour prier avec un groupe de jeunes de la Fraternité Notre-Dame de la Mission, communauté fondée par Mgr Rey. Nous nous sommes rassemblés dans un petit oratoire pour y prier, écouter ce que le Seigneur voulait dire à ces jeunes qui désirent lui consacrer toute leur vie. Nous y avons aussi témoigné de l'agir de l'Esprit Saint et de ses différents dons et charismes. Après presque 1h30, ces jeunes ont dû nous quitter pour se rendre à leur examen de fin de session. Quelques-uns de ces jeunes seront ordonnés diacres ou prêtres le dimanche 27 juin.
Ensuite, nous étions attendus pour 17h à l'Évêché pour y recevoir de Mgr un envoi en mission au Clos Méjean, domaine magnifique et grandiose situé sur un cap dominant la Méditerranée, où habitent des amis personnels de Mgr Rey. Nous nous y sommes donc rendus en compagnie de José, futur prêtre et proche collaborateur de Mgr l'évêque, pour y rencontrer Norbert, un paralytique atteint d'une maladie très rare qui lui a fait perdre l'usage de tous ses muscles. Seul demeurent intacts et fonctionnels son cerveau, ses yeux et l'ouïe. Venant de Paris, il y était accueilli, pour une "vacance" au bord de la Mer, avec son épouse et deux aides. Y étaient présents aussi la petite-fille de la propriétaire du domaine et quelques-uns de ses amis, venant eux aussi de Paris et en vacances. En présence de tous ces gens, nous avons prié, demandant au Seigneur de se manifester par sa toute-puissance pour opérer dans la vie de Norbert la puissance de guérison de son Esprit Saint. Nous y avons aussi chanté quelques chants, ce qui n'a pas manqué de réjouir tous nos hôtes.
Norbert, très attentif, nous a ensuite adressé quelques mots (il fait les différentes lettres de l'alphabet en bougeant ses yeux) que son épouse s'est empressée de nous traduire.
Après la prière et le chant, nous avons échangé quelque peu autour d'un rafraîchissement et nous avons quitté ensuite pour revenir à l'Évêché pour y prendre le dîner sur le patio en compagnie de Mgr Rey entouré de quelques prêtres et diacres, de plusieurs religieux et religieuses de différentes communautés et de laïcs engagés dans le diocèse. Les frères, se dispersant dans cette assemblée, ont fait des rencontres intéressantes et stimulantes. Nous avons quitté vers 21h30 pour revenir chez nous.[haut]

Vendredi, 18 juin
Vendredi 18, le matin, nous étions attendus à la Castille pour une brève rencontre avec Mgr et son conseil, rencontre très informelle et amicale, histoire de se connaître un peu. Le responsable diocésain des communautés nouvelles, un frère de la communauté St-Jean, a été particulièrement attentif à ce que nous disions de notre vie. Ensuite, Mgr tenait absolument à ce que nous nous rendions au petit oratoire pour y prier sur un jeune homme en recherche de la volonté de Dieu. C'est ce que nous nous sommes empressés de faire, y voyant un appel de Dieu à exercer nos charismes.
Après un léger goûter, nous avons quitté pour nous rendre visiter un ancien monastère de Dominicaines à St-Maximin, tout près de la Basilique qui est un lieu de pèlerinage à Sainte Marie-Madeleine puisqu'y sont conservées ses reliques.
À 15h30, nous participions à la messe du 350e anniversaire de la mort de Saint Vincent de Paul dans l'impressionnante Basilique gothique. Cette messe était présidée par Mgr Rey et concélébrée par quelques prêtres, dont un jeune paulin (communauté polonaise), curé de la paroisse. Nous y avons chanté le chant de communion accompagné par les grandes orgues dont la réputation dépasse largement l'Europe.
Une rencontre fraternelle chez les pères paulins (ils étaient deux) a suivi la messe. Mgr Rey y était, accompagné de Xavier, son jeune chauffeur panaméen. La joie était au rendez-vous, dans une chaleureuse simplicité. Au retour, nous avons dû passer par une route secondaire, ce qui nous a permis d'admirer des sites pittoresques, comme cette jolie petite plaine entourée de grands monts accidentés, dans la région de La Roquebrussane.[haut]

Samedi, 19 juin
Le lendemain matin, samedi le 19, nous nous sommes rendus à La Garde, une banlieue de Toulon ainsi appelée en raison de sa position stratégique permettant autrefois de "garder" la ville voisine. Le jeune curé Alexis, originaire de l'île Maurice, nous a présenté sa paroisse en témoignant de l'œuvre du Seigneur; car aussitôt qu'il fut arrivé à ce poste, il consacra la paroisse à la Vierge et institua l'adoration perpétuelle, ce qui a été à la source d'un renouveau étonnant. L'église paroissiale, dédiée à la nativité de Notre-Dame, vient d'être rénovée grâce à la générosité de paroissiens et de bénévoles. Après avoir établi notre mission, il nous a envoyé prier sur la ville de La Garde sur le rocher élevé du vieux village, où se trouve une chapelle du XIIe siècle.
Après cette prière, nous sommes descendus pour nous rendre "déjeuner" dans la salle paroissiale. Nous y avons d'abord rencontré à l'extérieur, à la demande du jeune curé, un groupe d'enfants du catéchisme, auquel nous avons parlé de Jésus et de saint François à travers quelques petits chants, les invitant pour le concert du lundi soir.
Toujours ce samedi 19, en revenant à Bormes, Mgr nous appelait pour savoir si nous pouvions recevoir un couple venant de Paris afin que nous priions pour eux et que le Seigneur leur parle par la parole prophétique. La rencontre a eu lieu chez nous et nos invités sont repartis pacifiés et enchantés au bout d'une heure, une heure et demie, munis d'un enseignement solide pour leur vie de foi.[haut]

Dimanche, 20 juin
Le dimanche 20, jour de repos bien mérité. En soirée, après le dîner de 20h à la française, la plupart des frères sont allés se promener du côté de l'église St-François-de-Paule, à 5 minutes de notre maison. Les jours sont plus longs que chez nous en ce temps de l'année. Nous sommes ensuite descendus par la Mairie jusqu'au beau parc municipal appelé Le Cigalou, un vrai jardin botanique en paliers sur le flanc du village. Les arbres et plantes des plus exotiques de l'Asie et d'ailleurs y poussent en plein air comme chez eux, dans une grande variété de formes, de fleurs, de couleurs et d'odeurs.[haut]

Lundi, 21 juin
Lundi le 21 en matinée, lors d'une autre petite ballade, nous avons rencontré de nouveau une dame allemande. Comme nous étions à l'entrée de l'église St-François-de-Paule, nous y sommes allés avec elle pour prier pour son fils à sa demande et écouter le Seigneur.
En soirée, c'était notre veillée de prière pour les victimes des inondations du Var où nous sommes. En effet, toutes les activités de la Fête de la musique du département ont été annulées en signe de deuil, et de ce fait, le concert que nous devions donner à l'extérieur sur le parvis de l'église ce soir-là n'a pu avoir lieu. Mais le curé de La Garde a eu la bonne idée de transformer notre concert sacré en prière devant le Saint Sacrement à l'intérieur de l'église. À notre surprise, il y avait beaucoup de monde, environ 150 personnes de tous âges. Le père Alexis a fait un excellent commentaire, très juste, sur le texte de l'Évangile qui a été lu (Marc 14, 32-36). En plus de plusieurs chants, la parole prophétique a aussi pu y être proclamée et nous avons fait des prières spontanées pour les victimes, leurs familles éprouvées et pour le bien des âmes et de l'Église, donnant un sens chrétien rempli d'espérance et de solidarité spirituelle à ces événements tragiques.
Un repas fraternel dans la salle paroissiale a suivi cette veillée, et il était déjà 22h45 lorsque nous sommes repartis pour retrouver notre home, sweet home, de Bormes-les-Mimosas.
Ainsi passent les jours sous le regard de Dieu dans le beau pays de Provence.[haut]

Mardi, 22 juin
Le mardi 22 juin, nous recevions la visite de M. François Jusot, un laïc marié, père de nombreux enfants. À la demande de Mgr Rey, il est venu expressément de Lyon pour nous rencontrer. Il a pour charge d'aider les nouvelles communautés à s'adapter à la culture française. Nous avons chanté les Laudes ensemble. Au déjeuner, il a abordé entre autres le sujet de l'anticléricalisme en France, réaction toujours existante suite à l'abus de pouvoir des prêtres séculiers. Pour lui, les religieux sont mieux perçus et accueillis en terre française car leur vie "en famille" ressemble à celle de tout le monde et ils sont plus neutres que les séculiers. M. Jusot s'est senti à l'aise parmi nous. Il a repensé avec nostalgie au temps où il allait, en famille, vivre une journée dans une communauté nouvelle où les moines vivaient alors intensément leur vie communautaire. Mais depuis, les moines se sont mis à aller œuvrer chacun de son côté, délaissant ainsi la vie commune au profit d'œuvres personnelles. Le résultat est plutôt catastrophique, cette communauté se retrouvant aujourd'hui avec un gros problème de gouvernance et d'orientation. Cette expérience douloureuse nous sert donc d'avertissement. La rencontre s'est terminée vers les 15h.
En fin d'après-midi, en visite à la petite chapelle St-François de Paule, les frères ont fait la rencontre d'un couple très éprouvé par la perte d'un fils frappé à mort par le TGV. Ils ont prié avec eux et leur ont donné une parole prophétique de réconfort. [haut]

Mercredi, 23 juin
Mercredi le 23, nous sommes allés au sanctuaire Notre-Dame de Consolation à Hyères (à environ 30 min de Bormes quand il n'y a pas de bouchon!). Chaque année, une messe des couronnes y est célébrée en union avec tous ceux qui ont formé des groupes de prière en vue de soutenir les prêtres dans leur mission, et cela depuis 27 ans. Chacun s'engage à prier chaque jour le chapelet à l'intention d'un prêtre en particulier. Parmi eux, nous avons salué une dame convertie de l'islam au catholicisme qui a dû subir le rejet de sa famille.
Mgr Rey nous avait donné rendez-vous une heure avant la messe pour pouvoir parler un peu, mais le chef de chœur du sanctuaire Notre-Dame de Consolation, tout heureux de trouver une chorale venue du ciel, nous a fait apprendre plusieurs chants en parties, nous "volant" ainsi un temps précieux avec Mgr. En effet, après cette pratique imprévue, il était déjà temps d'entrer dans l'église pour la messe des couronnes, une messe annuelle célébrée aux intentions des prêtres et où leur sont offertes des couronnes de fleurs rouges ou blanches qu'ils vont porter en procession, à la fin de la cérémonie, aux pieds de la grande statue de la Vierge qui domine la ville. Mgr Rey présidait l'événement entouré d'une vingtaine de prêtres. La cérémonie terminée, il a fait appel à la générosité des gens pour nourrir les "pauvres" que nous sommes. À son appel, nous nous sommes retrouvés submergés de nourriture par un bon prêtre et des personnes charitables... [haut]

Jeudi, 24 juin
Jeudi 24 juin, fête de Saint Jean Baptiste, notre saint patron, nous nous retrouvions à l'évêché, Mgr Rey désirant que nous visitions à nouveau cette famille du Clos Méjean, au Cap Brun, sur la Méditerranée, mais cette fois-ci, Norbert et son épouse dont nous vous avons déjà parlé n'y seront pas.
Nous voici donc, dans la cour de l'évêché, où nous a rejoints le père Louis Grégoire. Le père Grégoire, c'est ce prêtre québécois, vicaire à la paroisse cathédrale St-Léonce de Fréjus, que nous avions rencontré à Fréjus lors de la confirmation des enfants, au début de juin. Il nous avait alors "réservés" pour passer la St-Jean-Baptiste avec nous. Notre fête patronale prend un relief particulier quand on est loin du pays et lui-même là-dessus n'est pas sans éprouver quelque nostalgie puisqu'il a quitté le Québec depuis 7 ans. Nous avions parlé à Mgr l'évêque de notre rendez-vous prévu avec le père Louis, mais Mgr a répondu: "Emmenez-le avec vous au Clos Méjean!"
Il est 10 heures et nous apprenons via le téléphone que la famille ne peut pas nous recevoir avant 14h30. Nous nous installons donc en toute simplicité sur le patio attenant à l'évêché, et pour la plus grande joie du père Louis, nous nous mettons à échanger sur notre mission et sur la communauté, nous "jasons" du Québec, de la sainte Église et des merveilles du Seigneur. Il est curieux de savoir si nous avons trouvé un "monastère". Nous lui racontons où en sont les choses pour le moment. La question primordiale à nous poser demeure celle-ci: "Qu'est-ce que tu veux, Seigneur? Fais-nous connaître ta volonté afin que nous puissions l'accomplir."
Vers les 11h45, nous nous rendons au petit oratoire de l'évêché y rejoindre Mgr Molinas, le Père Aldo et quelques familiers de l'évêché pour la célébration de l'Eucharistie. D'un même coeur, nous demandons au Seigneur de nous combler de la lumière du discernement.
Vers 12h45, nous sommes invités à dîner sur le patio. Mgr Molinas se joint à nous pour le repas ainsi que Nuno, un ami portugais, et voilà relancés les joyeux échanges. En cours de conversation, Mgr nous apprend qu'il est Algérien de souche, qu'il a été ordonné prêtre à 41 ans et qu'il s'est confié récemment dans un livre qui doit paraître à la rentrée. En parlant des communautés nouvelles et du devoir qu'ont les pasteurs de les accueillir, il cite un mot de Mgr Madec: "On ne piétine pas l'herbe tendre."
Mais le temps passe trop vite et nous devons lui dire au revoir et partir pour le Cap Brun avec le père Louis, et Xavier comme guide. C'est une tout autre "famille" que la première fois qui nous accueille. Il y a ici aujourd'hui Mme Claire, la maîtresse de maison; un ex-pasteur évangéliste et son épouse, tous deux convertis au catholicisme depuis 12 ans et amis personnels de Mgr Rey; leur fils Scott qui sera ordonné prêtre dimanche qui vient; 2 jeunes enfants (des jumeaux!), Côme et Hector, les fils de Mme Claire, et quelques femmes. Nous échangeons joyeusement les uns avec les autres et nous exécutons quelques chants pour réjouir les coeurs, là, sur le belvédère de la villa, devant ce décor de carte postale: la Méditerranée dans toute sa splendeur en ce jour sans nuage.
Vient ensuite le temps de la baignade. Scott, le futur prêtre, prend la tête du cortège auquel se joint le père Louis, et nous conduit par un sentier sinueux au pied du Cap Brun où nous attend la mer et son eau d'un bleu inqualifiable… Puis, il nous faut remonter le Cap pour ensuite dire adieu à nos hôtes, après avoir laissé à Mme Claire une parole prophétique d'encouragement et de consolation.
De retour à l'évêché, c'est au tour du père Louis de prendre congé de nous. Il se met à genoux devant le berger, là, dans le stationnement de l'évêché, et lui demande sa bénédiction. Nous lui demandons à notre tour sa bénédiction, et il nous redit son désir de ne vouloir et de ne rechercher que ce que Dieu veut. Puisse-t-il en être toujours ainsi pour chacun de nous!
Merci, Seigneur, pour une si belle fête de la Saint-Jean-Baptiste, si riche en charité fraternelle. [haut]

Vendredi, 25 juin
Vendredi le 25, c'est à la demande de sœur Béata, prieure des Sœurs de Bethléem, que nous sommes retournés prier à leur abbaye située au Thoronet. Absente lors de notre première visite, elle avait manifesté le désir de nous rencontrer. Nous sommes arrivés pour la messe de 8h. Nous avons ensuite échangé longuement avec le Père Didier, venu chez nous en mars au nom de Mgr Rey. Avec lui, nous avons fait le point sur plusieurs aspects de notre mission dans le Var, sur nos différentes rencontres, sur les merveilles que nous y avons vécues. Après le dîner pris en sa compagnie, sœur Béata est venue nous rejoindre et nous avons pu échanger tous ensemble sur nos charismes respectifs et sur les merveilles de Dieu. Nous avons aussi chanté et prié. En fin d'après-midi, après de chaleureuses salutations, nous avons pris le chemin du retour.
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Samedi, 26 juin
Le samedi 26, nous nous rendions à la paroisse Notre-Dame de la Nativité de La Garde pour 15h, à l'invitation du Père Alexis Wiehe, pour une visite du presbytère et pour un échange fraternel avec ce jeune curé natif de l'Île Maurice. À 18h30, nous chantions la messe dominicale en l'église paroissiale et nous avons pu ensuite échanger avec les paroissiens venus nombreux et qui nous ont accueillis bien chaleureusement. Nous y avons rencontré un ami de Mgr Rey, Michel Garnier, venu spécialement pour nous voir, un musicien qui a écrit une œuvre symphonique et chorale sur saint François et qui demande à connaître notre avis sur cette œuvre en tant que fils de saint François. La rencontre a été cordiale et chaleureuse et nous lui avons promis d'acquiescer à sa demande dès qu'il nous sera possible de le faire. Il se propose même de venir nous rencontrer à Trois-Rivières en septembre. Nous étions attendus ensuite à la salle paroissiale pour le dîner préparé par des membres de la Fraternité franciscaine séculière, repas qui s'est prolongé dans la joie jusque vers les 22hres.[haut]

Dimanche, 27 juin
Le lendemain, dimanche 27 juin, une journée très chargée nous attendait. En effet, nous chantions la messe de 10h30 en l'église St-Trophyme, la paroisse où nous logeons. C'était une messe spéciale pour un couple qui fêtait ses 50 ans de mariage. L'église était bondée pour l'occasion. À la fin de la messe, nous avons pu échanger quelque peu avec les gens de cette famille nombreuse, mais nous ne pouvions malheureusement prendre tout notre temps puisque nous devions manger à la course et partir aussitôt pour la cérémonie des Ordinations sacerdotales et diaconales qui avait lieu à La Castille à 15h. La Castille est à environ 45 min de chez nous. Nous devions y être pour 14h puisque nous chantions un cantique à la communion et il fallait prendre contact avec l'organiste et savoir où nous placer pour chanter.
Ce fut une cérémonie grandiose qui a eu lieu à l'extérieur, sous l'ombrage des platanes, la "Cathédrale de verdure" comme l'appelle Mgr Rey. Près de 200 prêtres, 3 évêques, dont Mgr Madec, évêque émérite du diocèse de Fréjus-Toulon, prédécesseur de Mgr Rey, qui rouvrit le séminaire diocésain de la Castille en 1983; 13 futurs prêtres et 21 futurs diacres; une foule évaluée à 3500 personnes, plus la chorale et les musiciens. La cérémonie qui s'est déroulée joyeusement et sans presse a duré 3 heures. Elle a été retransmise en direct sur Web TV (www.webtvcn.fr) et à la radio diocésaine (RCF Méditerranée).
Après les Ordinations, vers 18h30, tous ceux qui le désiraient étaient invités à se rendre sous un grand chapiteau pour recevoir la bénédiction des nouveaux prêtres et pour prendre l'apéro. Ce fut pour nous l'occasion de revoir quantité de gens de tous âges que nous avions rencontrés lors de différentes cérémonies et pèlerinages çà et là durant notre mission. La cérémonie des Ordinations est une occasion pour tous de se retrouver et de fraterniser autour de l'évêque et de son clergé. Toutes les communautés religieuses y étaient représentées, avec leurs éléments de nationalités différentes. La multiplicité des habits religieux, aux styles et couleurs spécifiques, manifestait la diversité des charismes dans l'unique Église du Christ.
Nous avons ensuite été invités par Mgr Molinas à nous joindre à la foule déjà rassemblée dans les jardins pour un repas communautaire organisé pour les nouveaux prêtres et diacres et leurs proches, certains venus de loin pour participer à cette fête d'Église. Nous nous sommes littéralement arrachés vers les 23hres pour revenir chez nous, tout joyeux de nos nombreuses rencontres et des merveilles de ce jour béni.[haut]

Lundi, 28 juin
Lundi 28 juin au matin, nous sommes allés, avec notre ami Joël, visiter un ancien fort militaire datant de la 2e guerre mondiale où Joël désire implanter une Mission pour accueillir des pauvres afin de les aider à se relever et à se reprendre en main. L'emplacement du terrain offre une superbe vue sur la Méditerranée, mais les bâtiments sont vieillots, tout en béton, nécessitant un travail colossal de restauration pour en faire un lieu utile et pratique. Nous avons invoqué avec lui le Seigneur pour que tout son plan s'accomplisse pour le bien des âmes et pour qu'il accorde par sa providence ce qui est nécessaire pour la réalisation de cette œuvre.
Nous étions de retour à la maison pour le déjeuner vers 13h.
Après la messe de 18h30 à la paroisse, nous avons rencontré nos amis Anne et Bernard venus exprès de la région de La Rochelle pour nous voir. Ils ont dîné avec nous, ce qui nous a donné l'occasion de mieux se connaître et d'échanger sur les merveilles de Dieu et son agir en nos vies.[haut]

Mardi, 29 juin
Mardi le 29, accompagnés de Leonardo, nous sommes partis très tôt pour nous rendre à la Sainte-Baume, lieu de pèlerinage à sainte Marie-Madeleine. Nous avons dû d'abord passer prendre Leonardo à l'évêché, puis nous rendre ensuite à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, un voyage d'environ 2hres. Arrivés sur les lieux, il nous a fallu entreprendre l'ascension de la montagne par un sentier sinueux, et ensuite escalader les 150 marches qui conduisent à la grotte vénérable où sainte Marie-Madeleine a habité. Un site à couper le souffle!
En entrant dans la grotte, nous y trouvons déjà réunis quelques 50 élèves avec leurs professeurs car c'est leur sortie de fin d'année. Un professeur s'est avancé délicatement vers nous pour nous demander si cela nous dérangeait que les enfants chantent un petit cantique puisque le silence est de mise à cet endroit. Nous avons répondu qu'il n'y avait pas de problème et ils ont entonné un chant à la Sainte Vierge. Avant qu'ils nous quittent, nous leur avons demandé de rester afin que nous puissions à notre tour leur chanter quelque chose. Nous avons chanté une prière de saint François. Après leur avoir adressé quelques mots sur ce chant, nous avons confié à leur prière le succès de notre mission dans le Var. Au sortir de la grotte, nous avons échangé avec ces petits et leurs professeurs qui se sont montrés d'une grande ouverture, nous invitant même à aller témoigner dans leur école si cela nous était possible un jour. À la demande de Leonardo, nous avons chanté encore quelques chants sur le parvis de la grotte avant de dire au revoir à nos jeunes amis.
Après avoir échangé quelque peu avec un Père Dominicain (les Dominicains sont les gardiens de ce lieu de pèlerinage), nous sommes allés nous trouver un petit endroit dans la forêt pour pique-niquer. Puis nous sommes redescendus pour aller visiter l'hôtellerie qui est tenu par les Dominicains et quelques sœurs d'une communauté nouvelle de Dominicaines de la Colombie. Nous y avons rencontré deux religieuses (dont la supérieure) qui nous ont chaleureusement accueillis. Nous avons visité la chapelle de l'hôtellerie et avant de quitter, nous avons chanté pour nos hôtes, ce qui n'a pas été sans créer un effet de joie et de consolation pour ces 2 religieuses de langue espagnole. Prises par l'émotion, elles ont insisté pour que nous allions visiter l'oratoire de leur maison. Nous nous y sommes rendus pour prier, chanter et prophétiser. Il nous a fallu nous "arracher" car nous étions attendus à La Castille par Mgr Rey pour 16h environ.
À notre arrivée, Mgr a interrompu une séance de son conseil pour nous saluer bien chaleureusement et nous a invités à entrer pour chanter, prier et prophétiser pour les membres de son conseil réunis dans cette petite salle du Séminaire. Nous en avons profité pour raconter quelques merveilles de la Providence. Mgr nous a exhortés à exercer nos charismes puisque, a-t-il dit, "ils appartiennent à l'Église". Puis, nous avons fait nos adieux car déjà le jour de notre départ approchait à grands pas et Mgr devait partir pour Paris le lendemain.
Mais la journée était bien loin d'être terminée puisque c'était nous qui chantions la messe à la paroisse St-Trophyme, messe d'action de grâce pour le 24ième anniversaire d'ordination sacerdotale de M. le curé, le Père Lopez. Y étaient présents nos amis Bernard et Anne venus de La Rochelle pour nous rencontrer.[haut]

Mercredi, 30 juin
Mercredi 30 juin, nos amis Bernard et Anne sont venus chanter les Laudes avec nous à la maison. Ce fut une rencontre émouvante où le Seigneur s'est manifesté avec puissance par la parole prophétique, parole de science qui libère et apporte la paix.
Dans l'après-midi, nous sommes allés une dernière fois à la mer, au Domaine de Brégançon. La Méditerranée y était calme et chaude, salée à souhait, suffisamment pour y flotter sans effort.
Revenus à la maison pour la messe de 18h30, nous avons fait nos adieux à ces paroissiens que nous avons rencontrés durant notre séjour; au Père Fernand Lopez; à nos frères chiliens de la communauté de St-Joseph, Gardien, qui ont été si dévoués à notre égard durant tout ce mois; au Supérieur Général et fondateur de cette fraternité, le Père Federico Alcamán, venu expressément de Washington, D.C., pour les ordinations diaconales de trois des ses frères.
Après le dîner, nous avons préparé notre départ car le lendemain nous devions nous lever à 4h45 pour nous rendre à l'évêché de Toulon et ensuite à l'aéroport de Marseille pour notre retour au Québec.[haut]

Jeudi, 1er juillet
Arrivés à l'évêché vers 7h le jeudi 1er juillet, nous y avons salué une dernière fois Mgr Molinas, vicaire général, qui se propose de venir chez nous en automne. Puis, avec nos chauffeurs Xavier et François, nous avons pris la route de l'aéroport vers 7h45 pour y arriver vers 9h30, notre départ étant prévu à 11h35.
Une petite surprise nous y attendait. Juste avant l'enregistrement de nos bagages, on entendit les agents de sécurité crier: "Alerte à la bombe! Tout le monde dehors!" Tout le monde s'est dirigé calmement vers les sorties les plus proches pour attendre la suite des événements. Après une vingtaine de minutes, les pompiers ont fait sauter un colis suspect et nous avons pu retourner pour l'enregistrement de nos bagages.
Après un vol sans problème, nous sommes arrivés à Montréal à 13h50. Nous y attendaient nos chauffeurs, M. Aubert et M. Normandin, accompagnés de Mme Huguette, et à notre surprise, nos amis de la famille Lejour venus spécialement pour nous accueillir. Quelle joie de se retrouver chez nous!
Nous espérons que le récit de notre mission dans le Var vous a plu, que votre cœur en a été réchauffé et affermi dans la foi, l'espérance et la charité.
Comme on peut le lire à la fin de l'Évangile selon saint Jean, nous croyons qu'il serait impossible de mettre par écrit tout ce que nous avons vécu, dit et entendu durant tout ce mois de mission, mais ce qui a été relaté à travers ces courts récits l'a été pour rendre témoignage des merveilles de Dieu et de son agir providentiel dans les âmes.[haut]

 

Bien à vous dans le Christ Jésus.
Nos amitiés à chacun.
Que le Seigneur vous bénisse et vous garde.
fr. Jacques Roy, berger
et tous les frères

 
Présentation du site Bormes-les-Mimosas

Chers amis et bienfaiteurs,
Paix et joie dans le Christ Jésus.
Nous vous avons encore peu parlé du coin de pays où nous sommes accueillis. Nous voulons le faire maintenant pour vous donner de communier à notre déboussolement ainsi qu'à notre émerveillement qui se poursuivent au fur et à mesure que nous patrouillons le diocèse.
Ici, c'est vraiment un autre monde: tout est différent! C'est tout un choc qu'il faut encaisser en arrivant, les 2 ou 3 premiers jours surtout.
Tout est nouveau: les maisons aux toits de tuiles orangées, avec leurs hautes fenêtres à carreaux et à volets souvent fermés (et sans moustiquaires!); la circulation automobile très dense, mais encore fluide en ce temps-ci de l'année (les touristes envahissent en masse la Côte en juillet), circulation rendue encore plus fluide du fait des nombreux ronds-points (les giratoires!) qui nous évitent de stopper à tout bout de champ comme par chez nous; les rues et les routes sans nids de poules ni lézardes aucunes, abondamment bordés d'arbres et d'arbustes variés et fleuris… mais les routes de montagne, par contre, vous font lever le cœur avec leurs innombrables virages en épingles à cheveux!!
La campagne est tout simplement "luxuriante!" Ici, pas de champs de blé d'Inde, mais plutôt des vignes et des vignobles et encore des vignobles, et des oliviers, et même croyez-le ou non des plantations de roseaux! Et beaucoup d'arbres: des ifs, des cyprès et des platanes bien sûr, l'arbre typique de la Provence, d'énormes platanes, mais aussi (dans les villes surtout) des essences carrément exotiques comme les palmiers, les aloès, les cactus et quantités d'autres variétés aussi nouvelles pour nous qu'insoupçonnées… Et des fleurs et encore des fleurs aussi bizarres que colorées! Et avec ça, tout plein de chants d'oiseaux: parfois on croirait reconnaître le chant de nos roselins. C'est magnifique!
Bormes-les-Mimosas, où nous avons notre pied-à-terre, est une ville moyenâgeuse construite à flanc de montagne, avec ses rues étroites en montagnes russes où les petites voitures réussissent à circuler et à se garer au prix d'acrobaties…à vous donner le vertige! Nous devons une fière chandelle aux "jumeaux du capitaine", nos frères Yves et Christian, qui en peu de jours ont appris à "chauffer" dans ces dédales impossibles.
Bormes est une sorte de gros et vieux village style "bijou du patrimoine" avec ses passages secrets et ses escaliers mystérieux. Aussi son cachet historique est-il scrupuleusement entretenu: tourisme oblige. Dépaysement garanti! Abondance de boutiques artisanales et de petits restaurants où la clientèle dîne dehors après 20 heures. Aux étages supérieurs de la grand-maison où l'on séjourne, une vue à couper le souffle sur la Méditerranée et ses îles, ainsi que sur Bormes qui dévale la montagne sous nos pieds vers la "basse ville" en contrebas, la ville moderne, avec ses supermarchés, ses lave-autos, etc. Une ville recherchée par les touristes, recherchée aussi par les gens en moyen paraît-il.
L'église paroissiale est placée sous le vocable de saint Trophyme, mais on y honore aussi comme il se doit saint François de Paule, car il a délivré la ville de la peste dans les années 1480 et toute la région lui voue une vive dévotion aujourd'hui encore pénétrée de gratitude.
Déjà beaucoup de touristes en ce temps de l'année, en particulier par beau temps. Les gens sont sympathiques et respectueux et nos bures souvent les provoquent à entrer en contact avec nous pour nous demander qui nous sommes et ce que nous faisons dans le décor. C'est alors pour nous le moment déclencheur pour témoigner du Seigneur et pour exercer notre ministère de miséricorde car souvent les gens s'ouvrent de leurs misères et de leurs peines. C'est le bon temps de prier pour eux et de prier sur eux et le Seigneur vient par la parole prophétique rendre la joie et l'espérance à ces cœurs désemparés.
Nous nous arrêtons ici, car il nous faudrait tout un chapitre pour vous parler de Fréjus, de sa cathédrale et de son baptistaire du 5e siècle, et un autre pour vous faire découvrir Toulon, sa cathédrale, son port de mer et le grand-séminaire de La Castille; et encore un autre pour vous raconter Cotignac et les apparitions de Saint Joseph et de la Vierge Marie qui y eurent lieu dans les temps passés, apparitions officiellement reconnues par l'Église.
"N'arrête pas, Seigneur, l'ouvrage de tes mains. Recommence tes prodiges, renouvelle tes merveilles, car tu es le Tout-Puissant et le Miséricordieux."
Au plaisir de vous en reparler plus longuement et de vive voix.
Que Dieu vous bénisse et vous garde.[haut]
fr. Jacques, berger
et tous les frères


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